Orcival, petite localité située dans le frais vallon arrosé par la Sioule, conserve une magnifique église romane, fondée par les moines de la Chaise-Dieu. Station climatique d'été et station verte.
Les terres d'Orcival furent propriété des comtes, puis des Dauphins d'Auvergne jusqu'en 1243.
Au XIème siècle, une église, située à l'est du village, accueillit une statue
de la Vierge, extrêmement vénérée; une légende prétend qu'elle avait été sculptée par saint Luc.
A l'origine, un grand nombre de bienfaiteurs ou d'anciens prisonniers venaient offrir des ex-voto à la Vierge sous forme de chaînes, menottes, et autres fers en remerciement pour la réalisation de leurs vœux. Quelques-unes de ces chaînes à boulets sont toujours visibles sur l'élévation du transept sud de la basilique et ont valu à celle-ci le surnom de " Notre-Dame des Fers ".
Les premiers repères historiques concernant Orcival remontent bien avant le XIIème siècle. L’histoire date de 878, avec l’apport de reliques de la Vierge, venues de Pont-l’Abbé. Inévitablement, cette présence engendre un pèlerinage, qui devient de plus en plus important. A l’époque et jusqu’en 1243, les terres appartiennent aux comtes, puis aux Dauphins d’Auvergne. C’est dans ce contexte qu’au XIIème siècle, Orcival accueille un prieuré de la Chaise-Dieu, pour gérer l’administration des terres de l’abbaye. Les comtes d’Auvergne, associés notamment à l’évêque de Clermont, bâtissent alors une église. En 1166, elle est partiellement donnée à l’abbaye de la Chaise-Dieu par le comte Guillaume VII et son vassal Mathieu.
C’est parce que les églises romanes sont orientées, tournées vers la lumière du soleil levant, symbole de Dieu, que
Notre-Dame d’Orcival est ainsi encastrée dans le site. Lors de sa construction, pour respecter cette règle, les hommes ont contraint la nature à quelques modifications: entaillement de
la montagne à l’ouest, énormes travaux de terrassement à l’est...
En montant sur les hauteurs environnantes qui dominent l’église. Après le franchissement du seuil de l'église par la porte Saint-Jean et des nefs rythmées à chaque travée par la douce lumière (provenant des bas-côtés nord et sud), l'accès au transept et au chœur est inondé de soleil. C'est dans la matinée que l'intérieur de l'édifice exhale toute sa beauté. C'est aussi à ce moment qu'apparaît plus évident le cheminement symbolique et esthétique de l'obscurité jusqu'à la lumière du monde. (on assiste à une réelle progression de la lumière lorsque l’on approche de l’autel). Cette lumière du monde, c’est le Christ, présent dans le sanctuaire. Et l’on comprend alors pourquoi tout était fait pour mettre ce lieu en valeur et en refaire le point ultime. La statue de Notre-Dame d’ Orcival, au centre du chœur, n’est pas une reproduction. Elle doit sa conservation à la vélocité des quelques moines qui l’ont cachée pendant la Révolution. C’est la seule Vierge romane d’ Auvergne couverte d’un parement d’orfèvrerie que l’on peut encore admirer. Sur ce chapiteau bistorié, on peut lire "Fol Dives", ce qui signifie "Le riche, ce fou!". Cette inscription désigne le héros de la scène montré accroupi, la bourse autour du cou, entouré de deux démons. C'est là le symbole traditionnel en Auvergne de l'avare... |
Derrière la basilique, nous empruntons un sentier qui nous conduit à un superbe chemin de croix...
Vrai chemin de croix en ce jour de chaleur...
Tout en haut...un calvaire où nous reprenons notre respiration...
Après avoir admiré les paysages ...nous redescendons...il faut penser dîner...
Truffade et salade !!! Pour le soir quelle légèreté mais...c'est tellement savoureux...
Après quoi nous revenons à notre auberge...repos bien mérité ! ...
A bientôt...
Malou...